Nouveau site Internet et nouveau découpage

Le président Bernard Chapelle a ouvert la séance en remerciant de leur présence Denis Thomas et Pascale Guersen, respectivement président et directrice de l’office de tourisme intercommunal (OTI), le maire Henri Tudela et les représentants de plusieurs municipalités voisines. Il a ensuite laissé la parole à Pascale Guersen qui a présenté en détail, visuels à l’appui, les trois principaux projets inscrits au programme de cette année : le nouveau découpage territorial (la compétence de l’agence de Santenay s’étend désormais aux communes de Dezize-lès-Maranges, Paris-l’Hôpital, Saint-Aubin, Chassagne et Puligny-Montrachet) ; la création d’un nouveau site Internet, présenté en trois langues et illustré de belles photos ; la modernisation des locaux de plusieurs antennes du Pays beaunois pour un meilleur accueil des touristes, associant ambiance conviviale (nouveau mobilier, etc.) et accès aux informations 24 heures sur 24 grâce au numérique et à une borne tactile. Les organisateurs de manifestations sont invités à faire connaître leurs activités afin de constituer un agenda riche et varié. Dans son “message de sympathie”, Denis Thomas a ­confirmé ces projets de travaux sur les six antennes du Pays beaunois et est revenu sur l’importance de Santenay dans le cadre du schéma de développement du Tour de Bourgogne à vélo. Il a noté que la véloroute Beaune-Santenay a été empruntée, cette année 2014, par quelque cinquante-six mille ­cyclistes. Le président de l’office de tourisme intercommunal a félicité le maire pour “L’étape de Santenay” très prisée et a évoqué l’arrivée prochaine du thermalisme qui, dit-il, mettra le cap sur le tourisme du futur. Les visites du moulin Sorine et de l’église Saint-Jean-de-Narosse, les Journées du patrimoine organisées par les Amis du vieux Santenay, la fête du Moulin, les manifestations de l’Eté musical et théatral, le Marché du chocolat ont compté parmi les grands rendez-vous festifs de l’année 2014, tous bien ancrés dans le calendrier santenois. Après la présentation par la trésorière Jeanne-Marie Delesalle d’un bilan financier positif et l’approbation unanime des rapports moral et financier, les membres du bureau ont procédé au renouvellement du tiers sortant qui enregistre la démission de Jeanne-Marie Delesalle, la réélection d’Anne de Lavoreille, Hervé de Lavoreille, Anne-Marie Vincent, Karine Moreteaux, Michel Joly et l’élection de Mme Lévêque.

Les achats ariégeois passés à la loupe

La chambre de commerce et d'industrie d'Ariège (CCI) a dévoilé, mercredi, les résultats d'une étude autour des pratiques de consommation dans le département, entre 2009 et 2014. Les résultats, bien qu'encourageants, soulèvent de nombreuses questions. «Il faut revitaliser les centres-villes. Ce sont des lieux d'échange, de discussion, de rencontre. Ils incarnent la vie d'une commune.» C'est avec ces mots que Paul-Louis Maurat, président de la CCI, a révélé les enseignements à tirer de cette étude. En effet, même si les dépenses de consommation des Ariégeois ont augmenté de 8 % en cinq ans (pour un total de 944 millions d'euros), ce sont les grandes surfaces qui se taillent la part du lion après près de 71 % du total des dépenses au sein du département, tous produits confondus. La faute, notamment, à des loyers déraisonnables pratiqués par les propriétaires dans les principaux centres-villes. «En traversant les vieux centres, on observe de plus en plus de rideaux baissés. Il faut arrêter d'étrangler les commerçants. Notre message aux propriétaires est clair : si c'est trop cher, les locaux resteront vides», renchérit Paul-Louis Maurat. Des propos limpides qui soulèvent, en filigrane, le manque de coopération des élus locaux pour redorer le blason des petits commerces. À cette problématique s'ajoute aussi la faculté des grandes surfaces à combler les manques liés à la raréfaction des métiers de l'artisanat (quincaillier, cordonnier, ébéniste…), habituellement situés en centre-ville. Une évaluation imprécise Au-delà des dépenses à l'intérieur même du département, l'étude soulève aussi la question de l'évasion des flux. Cette donnée concerne les achats réalisés en dehors du département par des ménages ariégeois, et représente donc le manque à gagner des commerces. Un chiffre qui, en cinq ans, s'élève à… 128 millions d'euros ! Alors que le secteur alimentaire ne connaît que 6 % d'évasion, les domaines de l'équipement de la personne et l'équipement de la maison totalisent respectivement 27 et 20 % d'évasion (principalement vers Toulouse, voir encadré). Aussi considérables que puissent paraître ces chiffres, ils masquent une réalité bien plus conséquente : l'évasion vers l'Andorre. De fait, l'étude ne prend en compte que les achats effectués dans la région, ainsi que la vente à distance. Cette évasion andorrane, difficilement chiffrable, éclipse donc les achats d'alcool, de multimédia, et autres cartouches de cigarettes. Toulouse, moteur ou frein ? Avec une activité commerciale évaluée à plus de 276 millions d'euros, le pôle Pamiers/Saint-Jean-du-Falga conserve la première place départementale. Cet essor est incontestablement lié à sa proximité avec le bassin toulousain. Cependant, l'atout incontestable que constituent Toulouse et son agglomération ne doit pas occulter l'évasion importante qui en découle. Au total, plus de 50 % de l'évasion des dépenses consacrées aux produits non alimentaires sont dirigées vers Toulouse. Une tendance non négligeable sur laquelle la CCI travaille d'arrache-pied.